Arrêtés et conduits en garde à vue pour les indélicatesses commises par le loueur de la voiture qu'ils conduisaient. Telle est la mésaventure, relatée par Ouest-France du 16 novembre arrivée à plusieurs clients d'une agence de location Sixt de Nantes. Enfin, ce qu'ils croyaient être une agence de location Sixt, puisque la société-mère avait rompu le contrat de franchise qui la liait à deux frères en mars 2009, à cause d'une comptabilité jugée irrégulière et opaque. Or, les deux frères ont refusé de rendre les 130 voitures de location qu'ils exploitaient mais dont la maison-mère était réellement propriétaire. Résultat : celles-ci ont été inscrites sur le fichier national des voitures volées, ce qui a entra ®né l'intervention de patrouilles de police chaque fois qu'elle ont repéré une des voitures du parc litigieux, avec au volant un brave locataire qui pensait avoir signé un contrat de location en bonne et due forme. Ce n'était pas le cas, puisque les loueurs indélicats louaient des voitures qui, de fait, ne leur appartenaient plus. Le temps de quelques vérifications et les clients, plus victimes que coupables, ont été rel ¢chés, quittes d'avoir goûté à la joyeuse ambiance d'un commissariat, d'un interrogatoire et de quelques heures de garde à vue.Comment éviter une telle mésaventure ? En premier lieu, celles-ci sont rarissimes, il n'y a donc pas à s'inquiéter. Ensuite, vu que les vrais-faux franchisés avaient conservé la matériel de la maison-mère, y compris sans doute les papiers à en-tête, pas évident pour le client de se douter de quoi que ce soit. Le seul détail qui aurait pu les faire tiquer aurait pu être le fait que les contrats étaient manuscrits, ce qui, avouons-le, est une pratique peu courante. Mais il aurait suffi que leur interlocuteur s'abrite derrière une panne informatique ou toute autre raison de ce type pour que ça passe. Conclusion : tout un chacun peut goûter aux charmes de la garde à vue une fois ou deux dans sa vie, même pour avoir bêtement loué une voiture. C'est pas chouette, ça ?