voiture : la crise pousse les français à l'économie
C'est une fort sérieuse étude sur la façon dont les français abordent la question de la voiture et du transport qu'a réalisée le cabinet Benchmark group. L'AFP du 18 novembre qui en retranscrit le résultat titre 'avec la crise, les Français roulent moins et veulent consommer moins', ce qui est résume admirablement bien l'étude en question. En effet, interrogés sur leurs attentes quant à leur prochaine voiture, trois quart des sondés lui demandent déjà de consommer moins. Qu'est-ce-que ce sera quand ils l'auront dans les mains ! Préoccupation écologique ou souci d'économie devant un carburant qui ne parvient pas à baisser durablement malgré un pétrole au coût relativement raisonnable ? Sans doute les deux, tant les questions apparaissent liées. Ils sont la même proportion (les mêmes ?) à juger que leur voiture représente un poste de dépense excessif pour leur budget et déclarent recourir moins à leur voiture depuis deux ans. L'étude ne dit pas comment ils réalisent ce prodige (utilisation des transports en commune ? du vélo ? pratique marche à pied ? ils ne sortent plus de chez eux ?). Les nouvelles formes de motorisation ne soulèvent pas d'enthousiasme démesuré : 52% envisagent l'achat d'une voiture hybride, 23% se disent intéressés par le bioéthanol, 26% par l'autopartage, 26% par la location d'une bluecar de Bolloré (pourquoi celle-ci et pas une autre?). Les français ne sont finalement pas si bêtes : la voiture hybride est la seule technologie mature à ce stade, les autres ne sont encore que des promesses. Une frange irréductibles de propriétaires de voitures de luxes et de 4x4 estiment pour respectivement 56% et 69% d'entre eux que 'l'automobile est une source de plaisir qui mérite qu'on y mette le prix', ce qui a le mérite d'être clair. Pour les autres, il est manifeste que l'automobile est une contrainte, jusqu'ici la plus acceptable pour se rendre d'un point à un autre, sans préjuger de ce qu'elle sera demain. Résumé perso succint de l'étude : attention, population en mouvement ! Vers où et quand sera-t-elle arrivée ? Nul ne le sait à ce stade.