Non, il ne s'agit pas ici de vous faire sombrer dans l'étrange paranoïa qui a saisi le Québec après l'effondrement de ponts routiers il y a un an ou deux (et qui a entra ®né le remplacement accéléré de bon nombre d'entre eux), mais juste de vous sensibiliser à une réalité automobile québécoise que nous ne partageons pas sur notre vieux continent sururbanisé : la nécessité de bien réfléchir aux passages sur le Saint-Laurent que vous aller emprunter, tant ceux-ci sont peu nombreux. Par exemple, entre Montréal et Québec (une trois-centaine de kilomètres), on croise des ponts à
Montréal (3 ponts et un tunnel), Québec et Trois-Rivières. Et c'est tout ! A l'est de Québec, c'est plus simple, il n'y en a plus. Il faut dire que le Saint-Laurent passe du statut de fleuve à celui d'estuaire, avec une largeur oscillant entre 40 et 80 kilomètres, des marées, des baleines et tout le tremblement. Le tout dans des contrées dont la densité de population est extrêmement faible. Alors ce sont les traversiers (les ferries) qui prennent le relais. Mais ne croyez ni que c'est gratuit, ni que c'est forcément commode. Par exemple, pour traverser de Matane (Gaspésie) à Baie-Comeau (Côte Nord), une navigation de 2h20 pour 62 kms vous coûtera CAN$ 32 par véhicule et CAN$ 14 par adulte, soit environ 60€ pour une famille de deux enfants de plus de 12 ans. Et il est conseillé de réserver ! Le nombre de voyages va de 2 par jour à 4 par semaine selon la saison, et encore celui-ci fonctionne toute l'année, ce qui n'est pas le cas pour toutes les liaisons. Sans compter les impondérables : un incident à interrompu la navigation plusieurs jours la semaine dernière. Bef, vous aurez compris qu'une traversée du saint-Laurent en dehors de l'axe Montréal/Québec, ça se prépare ! Vous trouverez de plus amples renseignements sur le site de la société des traversiers du Québec.