la fin des concessionnaires auto?

On ne lit pas assez la presse québécoise... Bon, il est vrai que la presse nationale est déjà pas mal en déclin mais on gagnerait quand même à jeter un coup d'oeil sur les journaux de nos cousins nord-américains, ils ont cette familiarité de vue avec un petit décalage propre à alimenter la réflexion. Ainsi ce débat entre deux journalistes du quotidien 'la Presse' dont l'un, dans la presse affaires rebondit sur une info passée inaperçue ici (et pour cause) : General Motors a décidé de mettre ses voitures neuves en vente sur Ebay et l'autre qui, dans le blogue de l'édito rebondit sur le rebond du précédent.Au fond, de quoi s'agit-il ? L'énorme constructeur automobile américain General Motors, ci-devant colosse aux pieds d'argile fra ®chement sorti de la faillite, a décidé de permettre la vente de ses véhicules neufs sur Ebay. Et nos journalistes, interrogeant divers spécialistes, de s'interroger : est-ce la fin programmée des concessionnaires automobiles? Oui pour l'un qui met en évidence la mauvaise réputation de ces professionnels, non pour l'autre qui salue leur indispensable professionnalisme. Mais tous deux de soulever qu'une quinzaine de concessionnaires pour Montréal (2 millions d'habitants), c'est trop. Diable ! Combien y-a-t'il de concessionnaires Renault ou Peugeot sur Paris intra-muros (2,5 millions d'habitants)? Je ne sais pas si la réponse est scientifique mais on obtient respectivement 27 et 32 réponses sur les pages jaunes. Sans tirer de conclusion h ¢tive, on peut s'apercevoir que nos duettistes de la prospective automobile ont au moins omis de faire une supposition : et si les véhicules cessaient de se posséder? Si c'était les solutions de location et d'autopartage qui finissaient par l'emporter? Bah, l'idée de la possession de SON automobile est bien ancrée chez le québécois mais, à bien y réfléchir, à part quelques tribus vaguement boboïsées du centre des villes, ne l'est-elle pas aussi au coeur du français?