louer une voiture adaptée au transport de personnes handicapées

C'est le coup de gueule d'un québécois sur cyberpresse du 24 octobre. Habitant de Trois-Rivières, il voulait offrir à sa mère, et par le même coup à son père handicapé une promenade en Charlevoix, à quelques centaines de kilomètres de la capitale de la Mauricie. Mais ils ne possèdent pas de voiture adaptée et ne souhaitent pas en acquérir une pour l'occasion. Il se tourne alors naturellement vers la location et découvre avec stupeur l'absence de solution adaptée sur Trois-Rivières (il y avait bien une compagnie spécialisée, mais à Montréal). Un taxi se proposait bien, mais à un coût prohibitif. Résultat des courses, le couple a été condamné à regarder les couleurs de l'automne à la télévision. Mais essayez de faire rentrer une forêt d'érables dans un poste de télévision, vous ! Le correspondant de Cyberpresse conclut avec aigreur qu'à l'heure où le vieillissement de la population et le développement des services à la personne est au coeur de bien des intérêts, les loueurs auraient intérêt à remettre leurs pendules à l'heure de la réalité de leurs clients.Cette lettre ouverte m'a intrigué et j'ai cherché à savoir ce qu'il en était en France. Mes dons journalistiques étant limités, je me suis borné à taper 'location voiture spéciale handicapé' dans le moteur de recherche et voir les résultats qui en sortaient. Aucune compagnie de location classique dans les résultats, seulement trois compagnies spécifiques d'aménagement de véhicules pour passagers ou conducteurs handicapés (et encore dans les résultats sponsorisés) : handynamic, paravan et lochandicar. Pas le moindre Avis ou Europcar dans les résultats, pas la moindre de ces compagnies qui proposent des voitures de luxe et de collection ou des autobus aménagés. Pourtant la 'niche' commerciale est au moins aussi importante que pour les Rolls Phantom 1972, non? La location de véhicules adaptés au handicap reste un ghetto.Je ne doute pas de la compétence de ces entreprises et je n'ai nul doute que la promenade en Charlevoix aurait été possible sous nos contrées, en réussissant à imaginer Charlevoix en nos contrées, ce qui est plus délicat. Je n'ai pas poussé non plus l'enquête jusqu'à essayer de concrétiser ces différentes solutions dans un cas similaire à celui de notre ami québécois. Mais pourquoi ce désintérêt des firmes traditionnelles? Ont-elles essayé le marché? Ont-elles seulement envisagé de l'occuper? Autant de questions qui pour le coup m'occupent !